Janvier
2012
Depuis son arrivée d’Haïti, Jean Sorel a contribué à la société québécoise en donnant des cours par correspondance, plus particulièrement aux personnes qui n’avaient pas les moyens ou la possibilité d’étudier à l’école ou dans des centres d’apprentissage lin-guistique, que ce soit à cause d’une déficience visuelle ou de restrictions financières. Il a enseigné le français, l’anglais et l’esperanto à des centaines de personnes qui, autrement, n’auraient pas pu s’intégrer efficacement dans leur société d’accueil. Il a contribué à faire des aveugles, souvent illettrés, des citoyens capables de communiquer, d’acquérir de la confiance en soi et de comprendre qu’ils sont des citoyens à part entière.Toujours souriant, optimiste et éclatant d’enthousiasme, il a été et est encore, mal-gré son âge, un pilier pour l’Association des aveugles haïtiens, l’Association multi-ethnique pour l’intégration des personnes handicapées, l’Association espérantiste et d’autres organismes.Tout récemment, Jean Sorel a été honoré par le CUMAJ, un regroupement de jeunes qui a voulu l’honorer car il est un exemple et un modèle pour les jeunes immigrants.
Décembre
2012
Militza Jean est originaire d’Haïti. Toujours désireuse d’apprendre, elle complète des études en sciences sociales, en relations publiques ainsi qu’en création littéraire. Elle est reconnue pour son militantisme et son implication au sein de la communauté, et ce, dès son plus jeune âge. À 14 ans, elle intervient auprès des jeunes du « Plan », le quartier le plus pauvre de Rivière-des-Prairies. Puis, à 17 ans, elle remporte la médaille de Strathcona, la plus haute distinction accordée à un jeune cadet. Première Noire chef au NCSM Québec, elle remporte tous les honneurs reliés à son poste. Créative, organisée et ingé-nieuse, Mme Jean poursuit sa carrière à titre d’officier, de relationniste et de gestionnaire dans divers domaines, notamment dans la haute technologie, où elle aide à développer des règles de route pour la navigation au sol des avions des centres de dégivrage. Au fil des ans, elle agit également en tant que rédactrice en chef du journal communautaire haïtien Linou, fonde une chorale de mamans et d’enfants, aide à la création d’un Bureau coordonnateur à Montréal et préside plusieurs conseils d’administration. Membre du conseil d’établissement de l’école de ses enfants, elle est directrice des communications du mouvement Femmes en action pour Haïti (FAH) et travaille sur Vwazinaj, un projet à l’étude qu’elle a validé des suites de son voyage humanitaire en Haïti après le séisme. Éprise de justice et d’équité, Militza Jean affectionne les causes reliées à la défense des droits des enfants et des femmes. Alors qu’elle travaille présentement comme attachée politique, elle a entrepris des études en droit.
Novembre
2012
Né au Togo en 1975, Edem Awumey a passé quelques années en France, où il a publié son premier roman, Port-Mélo (Gallimard, 2006; Grand Prix littéraire de l’Afrique noire). En 2005, il s’est installé sur les bords de la Gatineau, à la frontière du Québec et du Canada anglais. Il y poursuit ses activités d’auteur et de chercheur sur les thèmes de l’exil et des phénomènes de transferts culturels. En 2009, son deuxième roman, Les pieds sales (Boréal, Seuil), était finaliste au Prix Goncourt. Il est également l’auteur d’un essai, Tierno Monénembo : le roman de l’exil (WVB, 2006). Un troisième roman, Rose déluge, paraît à l’automne 2011 (Boréal). Au cours de la saison hivernale 2011-2012, Edem Awumey sera en résidence d’écriture à Québec dans le cadre d’un programme piloté par le PEN et l’Institut canadien de Québec. Ses livres sont traduits en anglais, en espagnol et en néerlandais.
Octobre
2012
Née en Haïti, Marjorie Théodore a grandi au Bénin, au Congo et au Gabon avant de finalement aboutir au Québec, où elle a terminé ses études. Elle détient un baccalauréat ès arts, en information, communication et journalisme de l’Université de Moncton. Elle pos-sède également une formation en langues et traduction, en plus d’avoir suivi des cours en relations publiques à l’Université de Montréal et en administration à l’Université du Québec à Montréal. Depuis 11 ans, Marjorie Théodore est présidente-directrice générale de Vues & Voix et est instigatrice du Colloque international du millénaire « Évènement Millenium Event » (CIME 2010). Marjorie Théodore a relevé le défi de construire un partenariat mondial avec l’ONG PLAC 21. Elle est aujourd’hui représen-tante officielle de l’ONG PLAC 21, à New York, au siège de l’Organisation des Nations Unies et chargée, à ce titre, de la gestion de son pôle Culture, innovation, société de l’information, de la connaissance et du savoir.
Septembre
2012
Henry Ngaka est le fils aîné d’une famille congolaise de huit enfants. Il débarque au Québec en 1973, en provenance de New York. Professionnel diplômé en sciences politiques, il possède une vaste expérience médiatique et une culture internationale poussée qui a fait sa renommée dans le paysage médiatique québécois. Après deux années à la barre de l’émission Afrique noire au Québec, présentée à la télévision ethnique du Québec depuis 1993, Henry Ngaka produit sa propre émission en 1995, qu’il nomme Paysage – AFRO MONDE. Le but de cette émission était de faire connaître au grand public québécois et nord-américain les réalités de la diaspora africaine installée au Canada. Elle permettait également à cette diaspora de s’informer sur les différentes opportunités, aussi bien dans les affaires, l’éducation, le marché du travail, que de développer des questions sociales, culturelles et artistiques reliées à leur vie à Montréal et en Amérique du Nord. Cette émission phare a connu beaucoup de succès.
Août
2012
Frances Waithe cumule plus de 25 ans d’expérience comme travailleuse communautaire. Malgré une vie personnelle déjà bien remplie, dans laquelle ses rôles d’épouse, de mère de huit enfants et de grand-mère de deux bambins l’ont bien occupée, elle a aussi été famille d’accueil. Durant les 25 dernières années, Frances a travaillé auprès d’enfants, de jeunes adultes, de familles, de personnes âgées et de personnes vivant avec des difficultés mentales ou physiques de tous les milieux et de tous les quartiers de Montréal. Sa volonté d’aider sa communauté l’a amenée à collaborer avec plusieurs organismes et à soutenir leurs efforts. Cet appel pour le travail communautaire, Frances l’a senti dès son premier emploi, au Black Community Counsel of Quebec. Ce qui l’a rend le plus fière? La mise en place de services réservés aux jeunes de la Petite-Bourgogne (elle a été cofondatrice et présidente de Youth in Motion, un programme socio-récréatif offerts aux jeunes âgés de 12 à 17 ans). Frances a également fondé DESTA Black Youth Network, un organisme qui s’adresse aux jeunes adultes noirs de Montréal âgés de 18 à 25 ans et pour lequel elle agit à titre de directrice. Afin de souligner son engagement et son dévouement, le Cen-tre for Community Organization a remis à Frances Waithe le prix Frances Ravensberg Walking the Talk. En 2010, Mme Waithe a aussi été l’une des récipiendaires du prix Taste of the Caribbean Woman of Merit.
Juillet
2012
Josa Maule est la fondatrice et présidente de la Montreal School of Performing Arts. Elle a vu le jour et grandi à Montréal, et a toujours souhaité être impliquée dans l’industrie du divertissement. Célébrant ses 20 ans d’existence cette année, MSOPA fait preuve d’une solide réputation dans le milieu artistique montréalais toujours grandissant. Plu-sieurs artistes de talent – producteurs, scénaristes, acteurs – sont passés par l’institution, qui a chaperonné plus de 5000 étudiants jusqu’ici. Son dévouement sans borne au profit de l’art et de ses étudiants fait de Josa une artisane des plus respectées dans son domaine. En 1996, le Service d’emploi pour les jeunes lui a remis un prix visant à souligner sa contribution pour les arts et la communauté, et en 2010 elle a reçu le prix Taste of the Caribbean Woman of Merit.
Juin
2012
Âgé de 25 ans et d’origine jamaïquaine, Anthony Morgan est né et a grandi à Toronto. Il en est présentement à sa dernière année d’études à la Faculté de droit de l’Université McGill. Il a été président de l’Association des étudiants noirs en droit du Canada. La prise de conscience de son identité en tant que citoyen de la diaspora a eu un gros impact sur sa manière de percevoir une manifestation d’intolérance ayant eu lieu sur le campus de l’Université de Montréal, le 14 septembre 2011. Anthony Morgan a dénoncé les actes discriminatoires envers les personnes d’ascendance africaine sur le campus de l’université par une trentaine d’élèves du HEC. Il a accompli un travail de sensibilisation avec une soixantaine d’élèves de l’École de service social de l’Université de Montréal afin de discuter d’enjeux d’interculturalité. Il a par la suite émis des recommandations au HEC en suggérant de meilleures pra-tiques afin de favoriser un dialogue sur les enjeux d’interculturalité, tout en instaurant des changements au niveau des politiques antidiscriminatoires et sur la diversité.
Mai
2012
Evens Guercy voit le jour sur l’île de La Gonâve, en Haïti, il y a 40 ans. À l’âge de 15 ans, il quitte les Antilles pour le Québec. Il est élevé à Saint-Hyacinthe avant de compléter ses études universitaires à l’Université de Montréal, où il décroche un baccalauréat en sociologie. Son cheminement de carrière finit toutefois par l’emmener ailleurs, puisque depuis huit ans il est policier au sein du SPVM. Il dessert le quartier Saint-Michel (PDQ 30), qui est un des secteurs les plus défavorisés de la métropole. Devant les défis et les problématiques qui y sont présents, et dans l’espoir de pallier à la situation, Evens Guercy prend l’initiative d’incorporer la prévention à sa profession en s’impliquant au-près des jeunes du quartier. Soucieux du mieux-être et de l’avenir des jeunes, le père de famille décide de créer un programme parascolaire afin d’offrir une alternative à la rue. Il fonde alors le Club de boxe l’Espoir. Depuis six ans, grâce au Club de boxe l’Espoir, plusieurs jeunes ont un endroit pour eux, des ressources d’aide et une activité saine et sécuritaire qui les garde hors de la rue et les accompagne dans leur cheminement de vie.
Avril
2012
Né à Port-au-Prince, en Haïti, Wesley Louissaint, alias Wesli, construit lui-même sa première guitare à l’âge de huit ans, à partir de morceaux de bidon d’huile provenant des ONG et de cordes à pêche en nylon. Issu d’une famille de sept enfants au sein de laquelle la musique alimente le quotidien, il trouve une seconde nature, une échappatoire à la misère qu’il côtoie.
Il choisit Montréal comme terre d’accueil en 2001. Dès son arrivée, il travaille de près avec l’équipe des Productions Nuits d’Afrique et accompagne des grands noms de la musique africaine tels que Monique Seka, King Mensah, Amadou Sodia, Sekouba Bam-bino, Hamid Bouchnak et d’autres. Travaillant activement comme réalisateur et com-positeur sur plusieurs autres projets, Wesli a su profiter de ces expériences enrichissantes afin de se faire un nom bien à la hauteur de son talent en tant qu’artiste solo.
Gagnant du Prix Radio-Canada Musique comme Révélation de l’année 2009-2010 et nommé pour le Prix de musique folk canadienne pour l’album de musique du monde de l’année (solo), Wesli, artiste engagé qui fait rayonner la musique du monde, a lancé fin 2011 son deuxième album, Liberté dans le noir, lequel compte des invités prestigieux comme Mes Aïeux, Tiken Jah Fakoly, Radio Radio et Paul Cargnello.
Mars
2012
Née à Port-au-Prince, Me Tamara Thermitus a grandi à Sept-Îles, où elle a complété ses études pré-universitaires. Diplômée de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, elle est admise au Barreau du Québec en 1988. Depuis 1993, elle fait partie de l’équipe de litige civil du ministère de la Justice au Bureau régional du Québec. Me Thermitus s’est vu décerner le Mérite du Barreau pour l’année 2011, ce qui en fait la première femme noire et la première avocate de ce ministère à recevoir un tel honneur. Me Thermitus cumule les engagements pour contrer la discrimination. Membre, en 2001, du Comité sur les communautés culturelles du Barreau du Québec, elle en est présidente de 2004 à 2010. À ce titre, elle figure parmi les premières à sensibiliser les instances du Barreau aux questions touchant la discrimination raciale dans la profession et dans le système judiciaire. En plus d’offrir de la formation sur ces questions, elle est à l’origine du développement du cours sur le contexte social du droit, aujourd’hui intégré dans le cursus obligatoire de la formation professionnelle.En 2008, elle est nommée présidente du Comité ad hoc sur l’accès à la profession d’avocat par les personnes immigrantes. Me Tamara Thermitus est actuellement prési-dente du Comité Égalité de l’Association du Barreau canadien division Québec et siège également sur le Comité Exécutif.
Mars
2012
Gagnant du prix Pauline-Julien et de la bourse de l’Union des artistes du Festival en chanson de Petite-Vallée édition 2010, du Prix du public Vue sur la relève 2010 et du prix Télé-Québec du Tremplin de Dégelis édition 2009, Emmanuel-Ricardo Lamour-Blaise est un citoyen et artiste hip-hop qui se prête à moult initiatives de mobilisation, croyant qu’on ne peut améliorer le futur sans déranger le présent.Derrière Emrical, son nom de scène, s’agite un jeune québécois-haïtien qui connaît une popularité croissante depuis sa participation à Gang de rue, en 2007-2008. Les engage-ments de l’artiste lui ont valu d’être sélectionné au programme de mentorat de la 27e gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, en 2009. Les causes qu’il soutient sont aussi diversifiées que son talent. Que ce soit pour la lutte contre le racisme, le soutien concret aux victimes de brutalité policière, la défense des droits des personnes réfugiées, la promotion de l’engagement social auprès des jeunes, ce Lavallois a su porter de l’avant des enjeux de société et mobiliser des gens de tous les horizons pour penser et agir collectivement. C’est sa capacité de se reconnaître dans les yeux et la vie de l’autre qui fortifie son sens de la justice et le mène à toujours agir dans ce sens.