Février
2012
Althea Seaman, aux côtés de quelques autres Dominiquaises, a quitté la Dominique pour s’établir au Canada en 1959. Althea a toujours préconisé les échanges constructifs entre les gens. Depuis plus de 20 ans, elle est membre de plusieurs organisations, notamment The Laval Women’s Group, Chomedey Jewish Seniors Group, The Canadian Legion Branch 251, The Gavurah Club, Place des Aînés et The Council for Black Aging. Elle a aussi relevé le défi de fonder deux organismes à but non lucratif, soit Dominica Island Cultural Association et Ville Laval Black Community Association, qui a d’ailleurs été en charge du Mois de l’histoire des Noirs à Laval pendant huit années.
L’éducation est primordiale aux yeux d’Althea. Après avoir complété ses études à la Convent High School, à la Dominique, elle a immédiatement été approchée pour ensei-gner, ce qu’elle a fait pendant un an. Elle a ensuite choisi de travailler pour les services gouvernementaux une autre année, avant de partir pour le Canada.
Avide de connaissances, Althea a obtenu deux diplômes de l’université Concordia, ce qui lui a servi à œuvrer comme courtière d’assurance et de fonds mutuels pendant environ neuf ans.
Janvier
2011
Célitard Louis-Toussaint naît en Haïti. En 1974, elle quitte son pays natal pour s’établir au Québec. À Montréal, elle complète des études en andragogie, en alphabétisation et en linguistique. Dès son arrivée en sol québécois, des liens indéfectibles entre elle et la Maison d’Haïti sont tissés. Les premières fréquentations se font tantôt à titre de bénévole, tantôt comme secrétaire ou agente d’information. Depuis 1981, on retrouve Mme Toussaint au poste de directrice générale de l’organisme. Au nombre des réalisations sous sa direction, mentionnons entre autres les projets « Les jeunes patrouilleurs » et « Petites mères » et le programme de for-mation et d’accueil des immigrants. Mme Toussaint a égale-ment été membre de nombreux conseils d’administration et d’organisations, notamment le Collectif des femmes immi-grantes, la garderie Le Camelia, l’Alliance des communautés culturelles pour l’égalité dans la santé et les services sociaux et le Comité consultatif du YMCA du Parc.
Décembre
2011
Originaire d’Haïti, Maryse Alcindor immigre au Québec en 1965. Elle enseigne l’histoire et le français dans différentes écoles de Montréal avant de compléter des études en droit à l’Université de Montréal. Elle obtient sa licence en 1980 et son droit de pratique du Barreau du Québec en 1981. En 1985, elle quitte l’enseignement et cesse de pratiquer le droit pour travailler à la Commission des droits de la personne du Québec. En février 2005, elle devient sous-ministre à l’Immigration et aux Communautés culturelles et, par ce fait, la première femme noire à accéder à la plus haute fonction hiérarchique de la fonction publique. En no-vembre 2007, elle accède au prestigieux ministère du Con-seil exécutif à titre de secrétaire générale associée, portant rang et privilège de sous-ministre. Depuis mars 2009, elle a entamé une retraite active et heureuse qui lui permet de con-juguer participation sociale et communautaire et vie familiale.
Novembre
2011
Dan Philip, le président depuis 1980 de la Ligue des Noirs du Québec, un organisme reconnu comme un important défenseur des droits de la personne et de lutte au racisme ou de toute forme de discrimination, est un homme qui ne ménage pas ses efforts pour rapprocher les communautés culturelles et faire tomber les dernières barrières en matière de discrimination raciale. Son combat pour les plus dému-nis et pour le triomphe de la justice se fait en tout temps et en tout lieux. Convaincu que la lutte pour la promotion des droits de la personne et le respect dévolu à chacun constitue le socle de la société, il milite sur tous les fronts afin que s’opèrent les changements nécessaires qui per-mettraient d’arriver à une société plus juste. Dan Philip est impliqué depuis longtemps dans la communauté, en défen-dant les droits de la personne et en faisant la promotion de la justice sociale.
Octobre
2011
Kanyurhi T. Tchika voit le jour au Congo-Kinshasa. À 15 ans, il écrit sa première œuvre littéraire. Son roman La Dynastie prési-dentielle, édité à Montréal en 1993, et en réédition, a des al-lures prémonitoires. Ce livre, enseigné dans le département des lettres de nombreuses universités, est considéré par plusieurs personnes comme la chronique du régime de Mobutu. M. Tchika réussit dernièrement à faire nommer une rue en hommage à Ma-thieu Da Costa. La Ville de Montréal accepte aussi sa proposition de dédier une rue à Marie-Josèphe-Angélique. Titulaire d’une maîtrise en droit public et militant des droits humains, Kanyurhi T. Tchika est également membre de la délégation américaine au premier Sommet africain africain-américain. Le Magazine Transatlantique, dont il est président, traite des relations entre l’Afrique, l’Amérique et d’autres pays de la francophonie et publie plusieurs numéros sur la coopération internationale en français, en anglais et même en espagnol. Kanyurhi T. Tchika écrit par ailleurs des articles pour plusieurs journaux.
Septembre
2011
Paul Evra grandit dans le quartier Saint-Michel, à Montréal. En plus d’être le président de son école secondaire, il en de-vient le porte-parole au sein du mouvement des établisse-ments verts Brundtland. Il siège un an au sein du conseil d’établissement et participe aux travaux de l’Association étudiante de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), dont il deviendra le président. Il fait ensuite un stage au bu-reau des communications des Éditions La Presse. En 2007, il devient, à 21 ans, commissaire scolaire pour la CSDM. Un an plus tard, il est nommé coordonateur adjoint à la Maison d’Haïti, où il encadre les patrouilleurs de rue. Aujourd’hui, il poursuit ses études à l’Université de Montréal et s’implique auprès du SPVM en tant que consultant au sein des comi-tés Noirs et Latinos ainsi que du comité ethnique.
Août
2011
Sabrina Ford voit le jour à Montréal. Enfant, elle fréquente le Negro Community Center (N.C.C.) de la Petite-Bourgogne. En grandissant, elle s’implique auprès de l’Association de la communauté noire de Lasalle, rafle les honneurs à plus d’une joute oratoire à son école secondaire et devient mem-bre de Black Youth in Action, où elle agit d’abord comme représentante des femmes noires avant d’être nommée présidente. Tout en complétant un baccalauréat en éduca-tion à l’Université McGill, elle agit comme présidente de l’Association des étudiants africains de l’établissement et signe des articles dédiés au Montreal Community Contact dans lequel elle tient une chronique. Elle détient également une maîtrise en éducation et psychologie de l’orientation de l’Université McGill. La plus grande motivation de Sabrina Ford – soutenir et renforcer sa communauté ainsi qu’aider les jeunes à atteindre leurs objectifs scolaires – promet de la mener encore plus loin.
Juillet
2011
Eric M’Boua naît au Canada en 1977, mais puise ses origines en Côte d’Ivoire. Au fil des ans, il vit notamment en Tunisie, en Russie et en France. Il choisit, en 2006, de quitter la France pour venir affiner ses compétences à Montréal. En 2007, inspiré par la grande variété d’événements musicaux ayant lieu à Montréal, il crée avec un associé la compagnie NSE Live Music, qui se spécialise dans la production et l’organisation d’événements artistiques mettant en vedette des artistes émergents d’ici. En 2008, il accède à la coprésidence de Diversité Artistique Montréal. Puis, en 2009, il intègre le conseil d’administration de Culture Montréal, au sein du comité Chantier Diversité. Eric M’Boua se fait aussi remarquer à titre de maître de cérémonie, entre autres aux Journées de la culture et à la 24e édition du Festival International Nuits d’Afrique.
Juin
2011
Santia Antoine est une jeune femme de 25 ans qui, depuis plus de quatre ans, s’implique auprès du Bureau de con-sultation jeunesse (BCJ). Durant les 40 dernières années, cet organisme d’action communautaire a œuvré auprès des jeunes âgés de 14 à 25 ans dans la grande région de Montréal (Laval, Montréal et Longueuil). À l’aide de ses dif-férents projets et volets d’intervention, le Bureau de con-sultation jeunesse lutte contre l’oppression, l’individualisme et la compétition, contre toute forme de discrimination ou d’injustice et contre les inégalités sociales en faisant la promotion des valeurs de liberté, de solidarité et de justice sociale. Santia Antoine s’engage de manière soutenue au sein de l’organisme à titre de participante bénévole dans différents volets. En plus d’assurer une place de représen-tante des jeunes au conseil d’administration depuis un an, elle participe à la vie associative de l’organisme en prenant part à de nombreuses activités.
Mai
2011
Née et élevée à Montréal, Violet Grant States n’a jamais laissé une remarque désobligeante l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Elle décroche un poste au McDonald Teacher College. Malheureusement, lors de son arrivée, on lui montre la porte, car les parents n’acceptent pas que leurs enfants soient éduqués par des enseignants noirs. Elle réussit cependant à obtenir une bourse du Conservatoire de musique du Québec. Elle ouvre plus tard son propre studio d’enseignement de la musique, générant une liste d’attente considérable pour ses services. Après avoir découvert l’Orchestre symphonique des femmes de Montréal, elle se met à l’étude de la clarinette. Au bout de quelques années de pratique, elle atteint son objectif et rejoint les rangs de l’Orchestre. Elle devient alors la première femme noire en Amérique du Nord à être membre d’un orchestre symphonique et à jouer au Carnegie Hall. Elle a également ouvert, en collaboration avec la Caisse Populaire Desjardins, des comptes d’épargne pour tous les étudiants de l’École primaire Verdun. Depuis 20 ans, à travers ce pro-jet, elle enseigne aux enfants l’importance de l’épargne.
Avril
2011
Depuis plus de 25 ans, Géraldine Le Chêne a à cœur le rap-prochement entre le Québec et l’Afrique. Originaire du Togo du côté de sa mère et de la Bretagne du côté de son père, elle baigne dans le multiculturalisme dès son enfance. Elle grandit au Québec, en France et en Afrique. Au fil des ans, elle travaille entre autres pour le Groupe Jeune Afrique, l’Office national du film du Canada, TV5 Québec-Canada et CUSO, sans oublier l’entreprise pour laquelle elle se consa-cre entièrement avec passion et dévouement depuis plus de 25 ans : Vues d’Afrique. Son père l’a fondée en 1983. Elle en est depuis juin 2010 la directrice générale. Son amour et son engagement pour l’Afrique et les pays créoles et ses liens forts avec le Québec sont inconditionnels.
Mars
2011
Jean Ernest Pierre voit le jour en 1953, en Haïti. Après avoir complété son baccalauréat, il poursuit ses études à l’Institut supérieur technique d’Haïti, où il obtient le titre d’ingénieur civil en 1980. Entre-temps, il anime des émissions de radio à Radio Indépendance dans sa ville natale et joue parallèlement le rôle de correspondant de nouvelles pour Radio Métropole, à Port-au-Prince. Il quitte ensuite Port-au-Prince pour s’installer à Montréal l’année où il devient ingénieur. À l’UQAM, il entreprend des études en droit pour devenir avocat. Il est reçu au Barreau de Montréal en novembre 1991. Il pratique le droit à Montréal depuis. En 2002, il obtient l’autorisation du CRTC d’ouvrir la seule radio ethnique de langue française en Amérique du Nord, le 1610 AM. Aujourd’hui, il partage sa vie entre ses deux passions: la radio et le droit.