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Léopold Sédar Senghor

Lauréat 

Juillet

1998

Léopold Sédar Senghor nait le 9 octobre 1906 à Joal, une petite ville du Sénégal. Sa famille est fortunée, et son enfance se déroule sans problème. Bachelier en 1928, il décide de poursuivre ses études à Paris. C’est là qu’il fait la connaissance de Damas et Césaire avec qui il pose les fondations de la négritude.

Senghor commence sa carrière comme professeur de français, d’abord à Tours, puis à Saint-Maur-des-Faussés. Poète de la négritude, il lutte pour faire disparaître l’image du « bon nègre ». En 1934, Senghor met sur pied avec l’aide de Damas et Césaire une publication intitulée La revue de l’étudiant noir. Il participe à la campagne française, puis est capturé en 1940. Démobilisé en raison de la maladie, il participe au Front national universitaire. Au cours de la même année, en 1945, tandis que le Sénégal était toujours une colonie française, Senghor y est élu membre du parlement et publie son premier recueil Chants d’ombre. En 1956, la loi-cadre Deffere est promulgué et prévoit découper les colonies françaises occidentales en Afrique en huit États indépendants. Senghor qualifie cette loi de balkanisation. Un an plus tôt, Senghor était élu Secrétaire d’État à la présidence du conseil. En 1960, il devient le premier président élu du Sénégal. Il dirige son pays jusqu’à sa démission en 1981. Il a toujours privilégié une troisième voie dans sa façon de diriger, celle du socialisme africain.

Senghor disait : « Nous devons, après Mao Zedong et Nehru, réfléchir et attendre par nous-mêmes et pour nous-mêmes en tant que Noirs… nous devons accéder à la modernité sans se débarrasser de notre authenticité ».

Docteur honoris causa dans plusieurs universités, homme de lettres éminent, Léopold Sédar Senghor a publié de nombreux livres. Parmi ceux-ci Chants d’ombre (1945), Hosties noires (1948), Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédé par Orphée Noire de Jean-Paul Sartre (1948), Chants pour Naett (1949), Ethiopiques (1956), Nocturnes, Liberté 1: Négritude et humanisme (essai, 1964), le poème Elégie des alizés accompagné d’une lithographie originale de Marc Chagall (1969), Liberté 2 : Nation et voie africaine du socialisme (essai, 1971), Lettre d’hivernage (1973), Paroles (1975), Liberté 3 : Négritude et civilisation de l’universel (essai 1977), Élégies majeures, suivi de Dialogue sur la poésie francophone (1979), La poésie de l’action (essai, 1980), Liberté 4 : socialisme et planification (essai, 1983).

Une édition spéciale d’ Élégies majeures et Oeuvre poétique a été publiée en 1990 pour l’intronisation de Senghor à l’Académie françcaise le 2 juin 1983.

Lauréat

Juillet

1998