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Née au Cameroun, Rose Ngo Ndjel est arrivée au Québec en 2000. Titulaire d’un baccalauréat en gestion comptable de HEC Montréal, elle se démarque par sa grande implication dans la mobili­sation et l’action communautaire. Depuis 2009, elle travaille pour le compte d’Afrique au Féminin, le Centre des Femmes de Parc­Extension en tant  que coordonnatrice de l’organisme. Elle se consa­cre corps et âme à soutenir et à encourager les femmes à prendre leur destinée en main par des efforts soutenus pour améliorer au quotidien leur bien­être et leur pouvoir d’agir. Mme Ngo Ndjel aime profondément son travail qui l’amène à répondre aux multiples besoins exprimés par les nouvelles immigrantes. L’engagement de Mme Ngo Ndjel se voit dans la plupart des instances de concertations aussi bien locales que régionales. Elle est impliquée active­ment dans plusieurs comités de travail défendant les causes des femmes immigrantes dans le quartier et même au­delà. Elle est membre de plusieurs conseils d’administration dont la Maison de la Coopération du Montréal métropolitain, Micro­Recyc Coopération, l’Alliance des commu­nautés culturelles pour l’égalité dans la santé et les services sociaux ainsi que la Table de quartier de Parc­Extension.

Thelma Johnson est née à Kingston en Jamaïque. C’est en 1956 qu’elle émigre au Canada dans le cadre du Programme pour les employées de mai­son d’origine antillaise. Après une année de service domestique obligatoire, elle s’inscrit à l ’institut de beauté Madame C. J. Walker à Indiapolis, Indiana où elle obtient son diplôme en cosméto­logie avec distinction. De retour à Montréal, elle fonde Thelma’s House of Beauty qui demeurera en activité durant 37 ans. Ce salon de beauté à succès emploie non seulement plusieurs jeunes recrues de la profession, mais en 1984, Mme Johnson entreprend de pousser les limites de son engage­ment envers l ’éducation en fondant le premier programme coopératif de coiffure en collaboration avec la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal. Durant toute l’année scolaire, les élèves y reçoivent chaque semaine une formation professionnelle réglementée. Ce partenariat entre l’entreprise de Mme Johnson et les communautés scolaires a permis à 85 % des élèves de LaSalle participants de décrocher un emploi dans leur domaine à l’issue de la formation. Le 3 juin 1987, Mme Johnson a été honorée par la Commission  des écoles protestantes du Grand Montréal « pour  le rôle vital qu’elle a joué autant dans la vie des élèves que pour l’évolution de la formation profes­sionnelle à l’intérieur du système d’éducation ».Le 15 juin 2005, à l’occasion du 50e anniver­saire de la signature du traité de libre­échange entre les gouvernements du Canada et de la Jamaïque, l’apport de Mme Johnson a été recon­nu à la Chambre des communes sur la Colline du Parlement. Elle a aussi reçu, des mains du chef du Parti libéral Stéphane Dion, la Médaille commémorative du jubilé de Sa Majesté la reine Elizabeth II, pour sa contribution exceptionnelle  à la société canadienne.

Akilah est activiste, entrepreneure et auteure. Fascinée depuis toujours par les arts, elle a décidé de satisfaire sa passion en étudiant la musique, le théâtre et la danse, ou alors en  jouant dans des productions du Collège John Abbott ou en étant membre de la Montreal Jubilation Gospel Choir. En 2003, elle déménage au Royaume­Uni pour suivre une formation universitaire au Liverpool Institute for Performing Arts. Une fois titulaire d’un bacca­lauréat en Gestion des arts, de la musique et du divertissement, elle revient à Montréal et crée une association d’aide aux jeunes portés sur les arts. En 2009, elle fonde Overture with the Arts (OWTA), une association vouée à rendre l’enseignement des arts de la scène accessible aux jeunes de tous horizons. Consciente du pouvoir des arts comme moteur d’unification des communautés, elle s’est donné comme mission de créer, sous la bannière OWTA, des programmes et des événements qui suscitent des débats sur la perspective d’un changement social. Dans cette veine, un des plus populaires programmes de l’association OWTA est la tournée annuelle des écoles dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. Cette tournée pancanadienne sensibilise les jeunes étudiants à l’histoire des Noirs du Canada par la musique et le spoken word.
Akilah est aussi coauteure du livre pour enfant Big Dreamers : The Canadian Black History Activity Book for Kids Volume 1, publié en 2018. Cet ouvrage met en lumière les réalisations de Noirs canadiens dont les histoires n’avaient jamais été racontées.

Entrepreneure née, Déborah Cherenfant est la fon­datrice du studio créatif Atelier Coloré et du blogue d’affaires au féminin Mots d’Elles. Son travail, son leadership et sa créativité ont à maintes reprises été reconnus, notamment avec le Prix Femme de mérite dans la catégorie entrepreneuriat du Y des femmes de Montréal et le titre Personnalité de la semaine La Presse. Conférencière TED, Déborah partage régulièrement ses idées sur la représen­tation des femmes et de la diversité lors de ses conférences au Québec ainsi qu’à l’international ou en tant que collaboratrice du Journal de Montréal et du magazine Premières en affaires. Engagée, Déborah est présidente du conseil d’administration de Compagnie F, administratrice de la Fondation KANPE et cofondatrice de la Fondation BiAS. Passionnée d’entrepreneuriat, elle a mis à profit ses compétences de stratège au sein de plusieurs organisations, les accompagnant dans l’animation, la création de contenus et la gestion de projets destinés aux entrepreneur(e)s.Déborah Cherenfant est aujourd’hui conseillère principale de BCF Imagine, un programme exclusif cherchant à propulser les jeunes entreprises tech­nologiques. En 2018, elle a été nommée au sein du Conseil du statut de la femme du Québec.

Marlihan Lopez est une militante afroféministe œu­vrant dans le domaine de l’organisation communau­taire, la recherche et l’intervention féministe en plus d’être active au sein du mouvement des femmes au Québec. Elle est titulaire d’une maîtrise en Études internationales (Genre et Développement) de l’Uni­versité de Montréal où elle a été chercheuse au Centre d’études et de recherches internationales. Elle milite également au sein des mouvements antiracistes dans la mobilisation et l’organisation communautaire contre le racisme anti­noir et son impact sur les communautés victimes de plusieurs formes de discriminations. Elle s’est impliquée notamment dans des collectifs tels que Montréal Noir et Black Lives Matter dont l’objectif est de lutter contre la brutalité policière, le profilage racial et de stimuler une réflexion sur les enjeux relatifs à la (non) représentation des personnes noires ici au Québec. Elle s’intéresse surtout aux réalités des personnes noires neuroatypiques ou aux prises avec des problèmes de santé mentale et à ce  
que ces personnes ont subi comme expérience de racisme et/ou de violence de la part d’institutions étatiques. Elle œuvre actuellement comme Agente de liaison ­ Volet diversité et intersectionnalité au Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) où elle a le mandat d’accompagner les CALACS membres dans une réflexion sur leur capacité à inclure et à adapter leurs pratiques aux réalités et aux besoins pluriels des femmes afin  de mieux articuler une intervention féministe intersectionnelle.

Entrepreneure en communication, Dorothy Alexandre utilise sa plume et sa voix afin de créer des ponts entre des person nes de divers horizons. Aiguillon d’échanges dynamiques et constructifs, elle analyse les événements, produit des histoires authentiques, stimule le dialogue et connecte avec son auditoire en misant sur la beauté humaine pour susciter l’ouverture sur le monde et la compréhension des autres. Elle est consultante, conférencière et animatrice de tables rondes, forums, colloques et galas portant sur les enjeux de société, les femmes, la jeunesse, la « diversité », les médias, la participation citoyenne et l’entrepreneuriat. Reconnue pour sa rigueur et son leadership, ses démarches s’inscri vent entre autres dans la valorisation et le rayonnement d’une pluralité de voix et de perspectives, tant dans les médias qu’en gouvernance. Dans le cadre de ses multiples mandats, elle collabore autant avec des OSBL qu’avec des organisations publiques, parapubliques et privées. Dorothy Alexandre produit également du contenu numérique à caractère social. Elle signe entre autres la scénarisation, la réalisation et l’animation du documentaire audio UPTOWN, le podcast, un projet de mise en récit ethnographique portant sur le quartier montréalais Côte­des­Neiges. Engagée socialement depuis quinze ans et mentore auprès d’une relève dyna mique, elle est la présidente du Conseil des Montréalaises, un comité consultatif qui présente des recommandations à la Ville de Montréal en matière d’égalité et de condition féminine. Dorothy Alexandre a œuvré pendant sept ans comme journaliste et recherchiste au sein du Groupe TVA. Par ailleurs, elle a reçu plusieurs distinctions, parmi lesquelles Modèle dans notre société (Black Canadian Awards, Toronto, 2014) et prix Inspiration 2014 (Women Inc., Montréal, 2014). En septembre 2018, le magazine québécois Entreprendre l’a sélectionnée comme étant l’une des 100 femmes leaders québécoises dans son édition spéciale 30e anniversaire intitulée « Le leadership au féminin ».

En tant que Canadienne née de parents antillais, Deborah croit que le plus grand défi de sa jeunesse a été de se définir elle­même, et particulièrement en tant que personne Noire. Sa volonté de trans­mettre à d’autres l’aide qu’elle a reçue l’a incité à se mobiliser autour d’enjeux liés à la justice sociale et l’a menée à exercer plusieurs fonctions : jeune activiste, organisatrice, conseillère en employabi­lité, agente de développement communautaire et directrice générale. Après avoir œuvré 25 ans dans des quartiers tels que la Petite­Bourgogne, Notre­Dame­de­Grâce et Verdun, elle a décidé d’adopter une perspective différente en utilisant l’art théâtral comme moteur de changement. Elle a maintenant de nouvelles cordes à son arc professionnel:  artiste de théâtre socialement engagée, directrice, dramaturge et, actuellement, coordonnatrice du programme de développement des feux d’arti­fice pour le Théâtre Teesri Duniya. Cependant, sa motivation prédominante à aider les jeunes gens à trouver leur voix et leur chemin est pour elle l’oeu­vre de toute une vie.

Oumalker Idil Kalif est sociologue, tutrice et entre­preneure. Pendant plus de 10 ans, elle a œuvré au sein de diverses organisations communautaires canadiennes, privées et publiques. Née à Djibouti  et fière enfant du quartier de la Petite Bourgogne, elle vit au Québec depuis maintenant plus de 30 ans. Idil est sensibilisée aux enjeux liés au racisme, à l’immigration et à l’accès à une éducation de qualité. À titre d’intervenante auprès de popula­tions souvent marginalisées et de collaboratrice au sein de la Chaire de recherche du Canada sur les Inégalités sociales et parcours de vie, elle soutient les efforts menant vers une compréhension plus approfondie, autant du racisme anti­noir, que du sexisme ou de l’islamophobie évoluant au Québec et ailleurs. Titulaire d’un baccalauréat bidiscipli­naire en sociologie et coopération internationale (Université de Montréal | Université Paris IV Sorbonne), elle finalise actuellement un mémoire de maîtrise en sociologie centré sur la parole des femmes noires musulmanes vivant au Québec.

Depuis 2004, Grace Campbell est directrice générale de Women on the Rise (WOR), un organis me à but non lucratif venant en aide aux mères d’enfants de moins de cinq ans vivant dans le quar tier Notre­Dame­de­Grâce. La mission de l’orga  nisme est « d’aider les femmes à s’aider elles­mêmes ». En 1969, Grace et ses parents ont émigré de la Jamaïque et se sont installés à Montréal. Après ses études secondaires et collégiales, elle a travaillé quelques années dans le monde des af­faires avant de réaliser qu’elle pouvait être plus utile à la société en travaillant directement avec les gens, dont elle voulait aussi améliorer la qualité de vie. Malgré ses dispositions naturelles à écouter attenti­vement, à analyser des situations et à manifester de l’empa thie avant d’offrir des solutions, Grace a tout de même décidé de se perfectionner en sui vant des cours à l’Université Concordia. Elle a ensuite participé à la conception et au développement de WOR, un organisme qui redonne aux mères des moyens d’agir. En 2006, l’organisme WOR a été récompensé par le Martin Luther King Legacy Award et en 2014, Grace a reçu le prix Service à la communauté décerné par l’association Cornucopia du Canada pour sa contribution remarquable à la société. Son souhait le plus cher est de pouvoir persévérer dans son rôle de facilitatrice auprès des mères en manque de moyens, une mission qu’elle trouve particulièrement enrichissante.

Forte d’un record ex aequo de huit médailles rem-portées lors de championnats mondiaux, Jennifer Abel est la plongeuse la plus décorée de l’histoire canadienne. Elle a fait ses débuts en plongeon et en nage synchronisée alors qu’elle était tout juste âgée de quatre ans.Elle est l’une des plus jeunes plongeuses à avoir participé aux Jeux olympiques et la toute première femme de couleur à y avoir remporté une médaille. C’est elle qui a remporté le bronze aux Jeux olympiques de Londres en 2012 en plongeon synchronisé au tremplin de trois mètres. Elle était aussi l’une des plus jeunes athlètes à se joindre à la délégation canadienne des Jeux olympiques de Pékin en 2008. Après avoir été trois fois partici-pante aux Jeux olympiques, en 2008, en 2012 et en 2016, cette championne des Jeux panaméricains et des Jeux du Commonwealth se prépare maintenant à sa quatrième participation aux Jeux olympiques. Même si elle s’entraîne à temps plein, Jennifer s’est donné comme mission de redonner confiance aux jeunes femmes du monde entier par une recon-naissance intime de leur propre culture et des réa-lités auxquelles elles sont aujourd’hui confrontées. De nombreux courts-métrages documentaires sur sa vie et son parcours de championne olympique ont été diffusés récemment, y compris sur les chaînes sportives de CBC et de Radio Canada. Jennifer a su utiliser ces plateformes pour élargir la portée de son message d’encouragement adressé aux jeunes. Par le biais de son partenaire PwC à Toronto, Jennifer est régulièrement invitée comme conférencière aux événements liés à l’entrepre-neuriat des jeunes.  La devise de Jennifer est « N’aie peur de rien ». Elle est la partenaire officielle de MissFresh, une filiale du groupe MÉTRO INC.

Pour Marcia, née à la Barbade de parents chrétiens et musiciens, la vocation musicale est une histoire de famille. Elle trouve aussi dans sa foi chrétienne et dans la musique gospel la force et le support qui l’aident à surmonter les injustices qu’elle a subies en tant que femme noire anglophone vivant au Québec. Au fil des années, son travail de directrice ou de directrice adjointe de diverses chorales lui a permis d’apporter son soutien à plusieurs artistes connus et à plusieurs campagnes de financement. Marcia aime donner des ateliers et des séances  de formation sur la musique gospel noire et se plaît à participer aux événements annuels du Mois de l’histoire des Noirs. Elle a été en nomination pour le National Griot Award et nommée juge pour les JUNO Awards. Elle occupe actuellement un poste de dirigeante en pharmacovigilance pour une entre-prise de développement de médicaments en stade d’essai clinique. Dans ses temps libres, elle continue de gérer et de diriger les Imani Gospel Singers, dont les concerts live ou les chants tirés de leur album original FAITH répandent la Bonne nouvelle de Dieu et inspirent les auditeurs.

Noémi Mercier est journaliste et animatrice à la barre de Kebec, la nouvelle série documentaire historique de Télé-Québec. Sur la même chaîne, elle pose aussi chaque semaine son regard aiguisé sur le monde de l’information à l’émission Dans les médias et discute d’enjeux sociaux et culturels à la radio de Radio-Canada dans l’émission Pas tous en même temps. Récipiendaire de nombreux prix pour ses enquêtes, grands reportages et portraits pub-liés dans L’Actualité et Québec Science, elle porte un intérêt particulier sur les enjeux liés au genre et à l’égalité des sexes. Son enquête sur les crimes sexuels dans les Forces armées canadiennes a provoqué d’importantes réformes au sein des Forces et lui a valu plusieurs récompenses. Noémi Mercier est titulaire d’un baccalauréat en psycho-logie de l’Université McGill et siège au conseil d’administration du Conseil de presse du Québec.